Cette fois, pas question de passer près d’un phare sans réussir une photo. J’étais beaucoup mieux préparé que lors de mon premier voyage. Nous avons choisi d’y aller hors saison pour être en mesure de ne rien réserver à l’avance. Ainsi, si la météo n’était pas favorable, il m’était possible d’étirer mon séjour d’une journée. Dès le début ce fut une bonne idée puisque, le samedi où l’on était supposé partir, toute la région a reçu une bonne quantité de pluie accompagnée de nuages gris peu intéressants pour la photo. On a pu tout décaler d’une journée sans problème et on a suivi les premiers rayons de soleil de Québec à Métis.
Visiter les phares de la Gaspésie est une vraie partie de plaisir. Ils sont tous sur la terre ferme, pas de bateau à prendre, pas d’horaire à suivre. Plusieurs sont ouverts au public et facilement accessibles par la route. D’autres nécessitent un peu de débrouillardise et une marche de tout au plus quelques kilomètres.
Mais tout n’est pas parfait pour autant : quelques phares sont dans un piteux état, faute d’argent ou d’intérêt. J’ai pu constater qu’il n’est pas toujours possible de rentabiliser des projets touristiques malgré l’attrait qu’ont les phares sur la population. La saison touristique est courte. La main d’oeuvre est difficile à trouver.
Malgré ces difficultés, j’ai rencontré des gens qui travaillent avec passion et acharnement pour sauvegarder notre patrimoine maritime. Ils maîtrisent autant l’administration que le marteau. Ils donnent des heures sans compter pour que les phares trouvent une vocation nouvelle et qu’ils continuent à exister demain. Je leur lève mon chapeau !