Le phare de Cap-au-Saumon

Le phare de Cap-au-Saumon est situé à quelques kilomètres à l’ouest de Saint-Siméon, à un jet de pierre de Port-au-Persil. En direction vers le phare, on fait un arrêt au quai de Saint-Siméon pour faire le plein d’essence. Il n’y a pas de pompe à essence au quai alors je m’offre pour monter la côte à la course et aller en chercher. En haut, à l’hôtel où ma voiture est stationnée, je me rends compte que j’ai laissé les clés au bateau. #&*!!!…

S’en suit un parfait exemple de confusion et d’inefficacité. J’ai décidé de continuer ma marche en croyant que la station d’essence ne serait pas si loin. Erreur. Après une dizaine de minutes, je reviens sur mes pas et j’appelle Catherine pour qu’elle monte me rejoindre à la voiture avec les clés. En route, une petite famille de Montréal qui m’avaient vu arriver au quai s’arrêtent pour me proposer un lift jusqu’à la station d’essence. J’embarque avec eux et j’appelle Catherine pour lui dire de laisser faire, mais elle a laissé son cellulaire au bateau. J’arrive à la station d’essence et j’achète l’essence. Pendant ce temps, Catherine se promène en voiture à ma recherche. Elle revient au quai, se stationne en double et retourne au bateau pour prendre son cellulaire. J’arrive et j’aperçois l’auto. Je lui fais des grands signes. Marc vient m’aider à transporter l’essence.

Une demi-heure de perdue, mais plus besoin de se dépêcher: le soleil est rendu à son plus haut dans le ciel depuis un moment. C’est peine perdue pour la belle lumière du matin. Mais il y a encore un peu de brume, juste assez pour diffuser un peu la lumière. De toute manière, si près du but, nous décidons de nous rendre au phare.

La station du phare de Cap-au-Saumon a été mise en service en 1894. La tour octogonale de 14 mètres de hauteur a été construite entre 1954 et 1955. Les bâtiments – maison du gardien et de l’assistant gardien, hangar, corne de brume – semblent aussi être construits selon les plans des années 1950. L’environnement du phare est magnifique, à flanc de montagne, et la composition des bâtiments est très harmonieuse vue du fleuve.

J’ai obtenu quelques photos intéressantes, comme celle en en-tête de ce billet. Elles ont été un peu retravaillées, pour compresser les écarts lumineux. En prenant mes photos en RAW, j’ai pu garder les détails dans le ciel et les faire apparaitre en postproduction. Les appareils photo numériques d’aujourd’hui ont une plus grande sensibilité à la lumière. C’est un peu comme du HDR, mais avec une seule photo.

Contrairement aux autres phares que j’ai vus durant ce séjour, celui-ci n’est plus abandonné. La station a été entièrement rénovée par Peter Noreau, sur une période de neuf ans, avec l’aide d’un groupe de bénévoles. Le résultat est magnifique et je compte bien y retourner pour profiter d’une lumière matinale qui va vraiment faire ressortir toute la beauté des lieux.