Le phare de la Martre est l’exemple parfait d’une visite de phare conviviale. Indications routières, stationnement à deux pas du phare, boutique, visite guidée, petit musée. Tout y est pour la visite touristique sans soucis.
Mais cette facilité n’empêche pas qu’il est très intéressant à visiter.
Construit en 1906, juste avant la popularisation des phares en béton, il a été sauvé in extremis de la destruction dans les années 80 par Yves Foucreault. Entièrement rouge, sauf pour une ligne blanche verticale face au fleuve, c’est le plus grand phare tout en bois du Saint-Laurent.
Il a conservé son système de rotation d’origine, avec un poids attaché à un câble.
Une autre particularité du phare de La Martre est qu’il est au cœur du village, tout près d’une église. On raconte qu’il y avait une inquiétude de la part du curé sur la hauteur qu’aurait le phare par rapport au clocher. Est-ce qu’un bâtiment païen peut s’élever plus haut qu’une église? Finalement (photo à l’appui), c’est le clocher de l’église qui est resté maître en la matière.
Marc-Antoine Charlebois, le directeur général du musée des phares était sur la route lorsque je suis passé, mais depuis, nous avons eu la chance de nous rencontrer lors de l’AGA des gestionnaires de phares. Encore dans la vingtaine, c’est du sang neuf très apprécié pour la conservation du patrimoine maritime québécois.