J’ai parlé quelques fois à June Smith avant d’arriver au phare. June est sur le conseil d’administration de la corporation des gestionnaires de phares et elle est aussi notre référence lorsqu’il est question du phare de Métis.
Quelques semaines auparavant, je lui ai fait savoir que j’aimerais accéder au terrain du phare et monter à l’intérieur de la tour. Accéder au terrain, pas de problème. Monter dans la tour, c’est une autre histoire. Ça me prend une permission du gouvernement fédéral. J’abandonne presque l’idée quand, Jean Cloutier à la rescousse, quelques courriels échangés, on me fourni non seulement une permission écrite, mais les clés du phare. Yé!
En ce 15 juin, le ciel est gris en Gaspésie. On a retardé notre départ d’une journée à cause de la météo. Le Québec au complet sort d’une grosse journée de pluie. Le dégagement arrive de l’ouest. Il est a quelques heures de nous. Je suis confiant d’avoir un beau coucher de soleil, mais pour le moment, j’ai sur ma tête le seul ciel que je déteste photographier : celui qui est gris uniforme, sans texture, à perte de vue.
Je rencontre donc June à la guérite au bout de la route du Phare à Métis-sur-Mer. Sa petite fille l’accompagne. La guérite compte au moins 3 cadenas mais ma clé ne fonctionne dans aucun d’eux. Le doute s’installe. June va voir au chalet voisin du phare et la dame qui y habite nous invite à passer sur son terrain pour franchir la clôture. Elle était au courant de ma venue, grâce au multiples CC dans les courriels échangés. Ça ne pose donc pas de problème.
La porte du phare, elle, s’ouvre du premier coup. C’est un soulagement de savoir que la clé fonctionne. Tout ce kilométrage pour rien, ç’aurait été décevant. On entre.
Construit en 1909, le phare est le deuxième à se trouver à cet endroit. La première tour, en bois, avait été achevée de construire en 1874. C’est la nécessité d’avoir une lumière plus puissante et un souhait de standardisation qui ont requis la construction de la tour de béton que l’on connaît. Elle mesure 25 mètres de hauteur.
L’escalier qui mène en haut est en forme de spirale. Il est en béton, coulé à même la structure. C’est une géométrie très intéressante pour de la photo et la lumière qui entre par les fenêtres est magnifique.
En fin de visite, le ciel se texture un peu et je réussis quelques belles photos « dramatiques ».